VI - Sixième
communication :
Interprétation erronée
d'inscriptions gravées sur
des stèles en Europe de
l'Ouest (Italie du Nord, Sud
de la France)
On montre, dans cette
communication, qu’en
analysant ces inscriptions à
partir d'une langue
asiatique apparentée au
basque, on peut traduire
correctement les textes, en
supprimant au passage les
contradictions des versions
« gauloises ».
Introduction :
Cette communication concerne
la traduction erronée
d'inscriptions gravées sur
des stèles : deux dans le
nord de l'Italie (BRIONA et
TODI) ; une stèle dans le
sud de la France, à SAIGNON,
dans le Vaucluse
L'origine des erreurs
provient de ce que leurs
auteurs ont supposé ces
textes rédigés en gaulois1,2,3,
alors que la langue
indigène utilisée est du
basque archaïque, à
vocabulaire fondamental de
type « chinois ancien ».
La stèle de BRIONA a été
trouvée, en 1859, dans le
nord de l'Italie à SAN
BERNARDINO, à 55 Km,
environ, dans le sud-ouest
de LUGANO. Elle est
conservée au Musée lapidaire
de NOVARE. Elle est rédigée
entièrement en langue
asiatique.
La stèle de TODI, trouvée en
OMBRIE en 1839, est du type
bilingue (latin et langue
asiatique) à inscription
répétée sur les deux faces.
Elle est conservée au
Vatican (Musée grégorien
Etrusque).
Quant à la troisième stèle,
elle provient de France à
SAIGNON, dans le Vaucluse
vers 1867.
Elle a été trouvée dans le
jardin d'un presbytère puis
murée à l'intérieur de
l'église. Elle permet
d’attester qu'un rameau de
l'ethnie basque s’est avancé
jusqu'au département du
Vaucluse.
I -Stèle
de Briona
Le texte se lit comme suit3
:
À la gauche des roues, on
lit verticalement :
|
10 |
Ce que l'on peut déchiffrer
:
ADEI NOTALIK NOI(Z) 1d
KUITUS
2d
LEGATUS 3d
ANOKOPOKIOS 4d
SETUPOKIOS
5d
ESANEKO
ATIK(AN) 6d
(AN) NAREU IKUS(TA) 7d
(TA) NOTALOS
8d
AKAR ARENI ATU 9d
ATIKOS TOUTAS 10d
En utilisant les données
précisées sur le tableau de
correspondance qui a été
placé en Annexe1, et compte
tenu de la signification des
termes en basque ancien :
ADEI : accueil déférent.
NOTALIK : notables.
NOI(Z) : autrefois,
jadis.
ESANEKO : homme de
parole.
ATIKAN : attique.
NARE : lignée,
descendance.
IKUSTA : en signe de
reconnaissance.
AKAR ARENI ATU = ACCAR(NANIE)
ARENI ATU: Accarnanie,
peuple, coutume.
ATIKOS TOUTAS : ethnie
attique ou tribu attique.
La traduction peut être
faite comme suit :
En accueillant, jadis,
avec déférence, les
notables.
1t
Kuitos,
légat.
2t, 3t
Anokopokios, Setupokios.
4t,
5t
hommes de parole, de
descendance.
6t, 7t
attique, les notables (de
notre ethnie) ont témoigné
de la
reconnaissance.
8t
suivant la coutume des
peuples de l’ACCAR(NANIE) .
9t
Une tribu attique.
10t
II
-Stèle de TODI
Il s'agit d'un bloc de
travertin de 60 centimètres
de hauteur et de longueur,
de 20 centimètres
d'épaisseur ; il est comme
indiqué ci-dessus, mutilé.
L'inscription est bilingue,
répétée avec une variante
dans le texte latin et dans
le texte en langue indigène.
Nous désignons par la face
A, celle comportant le terme
« DRUTI » et par face B, le
terme «DRUTEI »
|
Face B
|
.…VM
(2) |
|
KOISIS DRUTI .
F
(3) |
KOISIS
(3) |
FRATER.EIVS
(4) |
DRUTEI . F .
FRATER (4) |
MINIMUS LOCAVIT/ET (5) |
EIUS
(5) |
STATVIT QVI
(6) |
MINIMUS .
LOCAV (6) |
|
IT ET STATVIT
(7) |
Michel LEJEUNE a supposé, à
juste titre, que dans la
face B, le mot qui précède «KOISIS
» est un « accusatif ».
KOISIS signifie « orient,
levant » en basque ; «URNUM
KOISIS » est donc, « une
urne orientale ».
On a, la traduction
suivante :
«… une urne orientale a
été placée et (une stèle)
dressée par le plus jeune
des frères, celui-ci est un
fils de «DRUTUS ». »
Le texte en langue indigène
est le suivant :
Face A.
de la stèle de TODI
|
7
8
9 |
Ce qui peut se
déchiffrer comme
suit : |
ARRAT AŞKENATI
ADARU ATIKENI
|
7d |
ACCAR ARENI ATU
LOKAN KOISIS
|
8d |
ADARU ATIKENOS
|
9d |
Compte tenu de :
ARRAT : « les restes »
ADAR : « rameau,
branche »
ATIKENI, ATIKENOS : « attique »
ATU : « coutume »
ARENI : « peuple »
On a donc la traduction
suivante pour les lignes 7 à
9 :
« Des restes d’ AŞKENATI,
branche attique suivant la
coutume du peuple de l’Accarnanie
(ile de) LEUCADE. Branche
orientale attique. »
La face B s ‘écrit :
|
8 |
9 |
10 |
11 |
Ce qui se déchiffre :
|
8d |
IKENI . ACCAR ARENI
ATU |
9d |
ARRAT ATU AŞ KOISIS
. AD |
10d |
ARU ATIKENOS |
11d |
Et la traduction est la
suivante pour les lignes 8 à
11 :
« Des restes d’ AŞKENATI ;
branche attique suivant la
coutume du peuple de l’Accarnanie.
Restes d’ AŞ(KENATI)
branche attique orientale.»
***
III
– Inscription de SAIGNON
Cette inscription mutilée1
où l’ on peut lire « ATIKAN »
et « AKAR ARENI ATU »
confirme ce qui à été écrit
précédemment. Elle atteste
qu’une branche de l’ethnie
basque à habité SAIGNON
Conclusion :
Nous avons montré, dans
cette communication, que la
mauvaise hypothèse sur la
langue indigène (gaulois et
non basque archaïque) a
induit en erreur les auteurs
tels que Michel Lejeune, et,
à sa suite Pierre-Yves
Lambert. Il convient de s’en
tenir au basque ancien, pour
que disparaissent toutes les
contradictions signalées par
ces auteurs.
Liste de notes :
-
M.
LEJEUNE, LEPONTICA
Paris. Edité par “les
Belles Lettres” 95,
Boulevard RASPAIL à
PARIS, 1971.
-
Recueil des Inscriptions
Gauloises (R.I.G) volume
I. Michel LEJEUNE.
Editions du C.N.R.S. 15
Quai Anatole-France
75700 PARIS, 1985.
-
P.Y. LAMBERT, LA LANGUE
GAULOISE. Edition
ERRANCE, 17 rue de
l’arsenal PARIS, 1997.
ANNEXE I
Syllabaire de BRIONA
et de TODI
|
|
|
K
|
|
T, D, AT, AD
|
|
E,
ES |
|
N,
EN |
|
I |
|
U |
|
A |
|
AŞ |
|
S |
|
O |
|
T, TI . |
|
R,
ARR |
|
G, P |
|
Z |
|
|