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Déchiffrement et traduction de 8 inscriptions relevées dans l’épigraphie pré-romaine du sud du Portugal.

 Le texte des inscriptions a été lu dans le corpus M.L.H. de J. Untermann6.  Nous donnons la référence de chacune des inscriptions dans ce corpus.

 Nous examinons, pour commencer, la référence J.19.2 du M.L.H.. Nous transcrivons les signes ; le déchiffrement suit, avec la référence du N° de l’inscription, dans cette communication, suivi de « d » ; la traduction est proposée, ensuite, avec le N° de l’inscription suivi de « t ».

                             

                         (1)                                                     

On note qu’il y a, dans ce texte, 14 signes, pratiquement tous lisibles. Seul, le cinquième signe à partir de la droite (la lecture est sinistroverse) prête à discussion, mais ceci ne modifie pas la compréhension de l’ensemble.

Le déchiffrement proposé dans le corpus M.L.H. est :

ooŕoirnaŕkeen↑i

 

Il n’y a pas de traduction associée à ce déchiffrement. Nous proposons le déchiffrement suivant, qui est assez proche, mais apporte au texte sa signification :

 

      ÔsoI (ou ÔsokI) AREN ASKENIKI                                                     (1d)  

 

Le signe  , lu à deux reprises, correspond pour nous à S ou Ş (S, chuintant) et non à ŕ.

Les signes   et       sont à lire, en écriture syllabique, « AR et EN ».

 

Le cinquième signe à partir de la droite peut se lire :     : i  ou   : ki, ce qui ne modifie pas le sens du texte, comme on vient de le dire.

« OSO », en basque, veut dire « entier, complet, ou très » ; « OSOKI » est l’adverbe dérivé de « OSO » et signifie donc « entièrement, complètement ».

« AREN », construit sur « AR » ou « ARRA », « homme ou male » correspond, dans les langues asiatiques7, à « l’ethnie, le peuple ».

 

Nous traduisons :

Entièrement  { des hommes askeni                                                   (1t)

         { des défunts du peuple askeni                                             

 

Tous les auteurs qui ont étudié des inscriptions du sud du Portugal ont remarqué la répétition de l’expression que nous déchiffrons : « AREN ASKENIKI », qui se retrouve à de multiples reprises soit, sous cette forme, soit, sous des formes très voisines (ASKEN, ASKENI, ASKENAZI…). On trouve là une indication précieuse sur le peuple qui a dressé les stèles funéraires du sud du Portugal et sur son origine. Nous y reviendrons dans la conclusion de cet exposé.

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